Bilan des trois concerts en extérieur de cet été

Voici la traduction du dernier billet en date du blog officiel de Jean Michel qui revient sur les trois concerts en plein air de cet été : Espagne, Norvège et Liban

31/7: Santiago de Compostelle, Espagne

Ambiance gothique et spirituelle… Monseigneur Barrio nous a donné, pour la première fois, une autorisation spéciale pour construire la scène du concert sur les marches de la cathédrale. Le résultat était assez spectaculaire, avec la façade de l’église juste derrière nous. La scène était à six mètres du sol, et j’ai eu un léger vertige pendant que je jouait de la harpe laser !

Ce que j’ai vraiment apprécié, c’étaient les vidéos noir et blanc projetées directement sur les murs d’une manière fantomatique. Toute l’atmosphère, particulièrement pendant Rendez-vous 2,3, Chronologie 2 et Fin de Siècle faisaient penser au film « Le Fantôme de l’Opéra » . Le concert était retransmis en direct sur une chaîne galicienne et la réalisatrice espagnole a fait du bon travail dans un esprit assez cinématographique.

28/8: Oslo, Norvège

Un concert extérieur s’est tenu pour la première fois au centre d’Oslo en face du château royal. C’était un festival, avec différents groupes, et nous avons clos la soirée avec un concert commençant à 22h30, avec Röyksopp qui jouait juste avant nous… Venant directement du sud de la France, c’était un drôle de choc d’être en Norvège où il faisait environ 10 degrés et une pluie battante. Heureusement, la pluie a cessée 2 minutes avant que nous ne rentrions sur scène.

Toute l’équipe était contente de se retrouver à nouveau après la pause du mois d’Août, l’ambiance était chaleureuse, et nous avons offert un bon show, je crois, devant un public plutôt jeune. La qualité et l’énergie de la musique, associé à l’impact des visuels ont démontré que notre production était taillée pour n’importe quel festival. Tout le monde était très excité.

18/9: Beyrouth souks, Liban

Après avoir dû reporter par deux fois à cause de raisons logistique puis du Ramadan, le concert a finalement eu lieu dans les Souks de Beyrouth dans une atmosphère complètement folle. C’est une ville extraordinaire, reconstruite à toute vitesse par le Premier ministre Rafik Hariri et Solidere. Beyrouth est pleine d’énergie.

La nouvelle génération qui a pris l’habitude d’aller à l’école sous les bombardements est très vivante, travaillant toute la journée et faisant la fête tous les soirs… Des clubs comme le Sky Bar ou The White sont pleins constamment avec ce qui pourrait bien se révéler être la meilleure sono de la planète. Avec 37 degrés ambiant, le « sound check » a été chaud et compliqué avec beaucoup de problèmes techniques causes par la chaleur. Le public libanais était résolument chaud et nous avons pris beaucoup de plaisir sur scène malgré quelques soucis techniques de mon côté.

Le digisequencer a refusé de marcher (probablement en surchauffe lui aussi !), ce qui signifie que nous n’avions plus de séquences pour Oxygène 2 et 5. Patrick est passé derrière moi pour le remettre en marche, pendant que nous improvisions en désespoir de cause pour lui laisser assez de temps de relancer la séquence. Ce sont à la fois les risques et la magie du live. En dehors de ce bug, nous nous sommes régalés et avons terminé la nuit au Sky Bar…

Ce matin, j’ai rendu visite à mon amie Bahia Hariri (la sœur de Rafik Hariri), Ambassadrice de l’UNESCO comme moi et présidente de la fondation Rafik Hariri pour l’éducation et le développement culturelle des femmes. Nous avons eu une conversation passionnante au sujet de l’avenir de Beyrouth, du Liban et de tout le Moyen-Orient. Elle m’a parlé des activités de sa fondation. C’est une personne hors du commun et elle représente une chance pour le Liban et tout le Moyen-Orient. Nous avons décidé de nous investir davantage ensemble pour mieux faire connaître ses projets. (Lire aussi : Article de presse)