Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rencontre avec les lecteurs de La Nouvelle République

Les lecteurs de la Nouvelle République rencontrent Jean-Michel Jarre en 2010

Les lecteurs de la Nouvelle République rencontrent Jean-Michel Jarre en 2010

Dans le cadre de la promotion de son concert à Tours le 30 septembre prochain, Jean Michel Jarre a été interviewé par des lecteurs de La Nouvelle république tirés au sort. Cette rencontre a eu lieu le 3 mai 2010.

Les intervieweurs étaient ravis de cette rencontre, à l'image d'Ewen Le Roux, du label électro Néo Sonnix.

 

« C'est quelqu'un pour qui j'ai beaucoup de considération, du coup je m'attendais à être déçu par la réalité mais pas du tout. C'est quelqu'un qui a tout compris, qui est un maître dans son art. Je retiens surtout ce qu'il m'a dit à la fin : il faut toujours faire ce qu'on aime sans s'occuper de ce qui plaît. »

 

Vous pouvez retrouver toutes les réactions des apprenti-journalistes :

Certains le connaissent, d'autres sont fans, tous ou presque baignent dans la musique électronique que ce soit comme musiciens, vendeurs de matériels ou créateur de label... Hier, ils se sont mis dans la peau d'un ou d'une journaliste face à une star : Jean Michel Jarre. Rencontre.

 

La production de musique électronique a beaucoup évolué depuis « Oxygène », aujourd'hui où vous situez-vous ?
« Moi je pense qu'il ne faut pas essayer de faire ce qu'on ne sait pas faire. Je crois qu'un artiste a une chose à dire dans sa vie, et qu'on la passe à améliorer ce qu'on a à dire et ce qu'on a à faire. Il faut éviter le piège des modes. En commençant, j'ai eu la chance d'ouvrir des portes sur des territoires vierges. Mais ça me donne pas un mérite particulier. La façon dont je faisais de la musique à l'époque est très proche de ce qu'on fait aujourd'hui. A la fois rien de neuf, et en même temps chaque artiste apporte son style. Pour moi, l'électro n'est pas un genre en soi, mais plutôt une autre manière de composer. »

 

Comment vous est venue cette idée d'associer la lumière et le son ?
« En fait, moi quand j'ai commencé à faire de la musique, je faisais de la peinture aussi. A l'époque, il y avait un mouvement appelé l'abstraction lyrique avec Pollock, Soulages... Du coup, j'ai tout de suite abordé la musique de façon très visuelle. D'autant plus que je me suis rapidement aperçu que sur scène, rester deux heures derrière un synthé ce n'est pas le truc le plus sexy du monde. Donc, je me suis rapproché des gens qui font de la vidéo, de la lumière pour créer un vrai spectacle. Aujourd'hui, il y a une attente visuelle, d'ailleurs on ne dit plus je vais écouter untel mais je vais voir untel... »

 

En 1983 vous avez créé « Musique pour supermarché » diffusé une seule fois à la radio et vous avez lancé '' Piratez-moi ''. Est-ce qu'aujourd'hui, avec tous les téléchargements illégaux, vous rediriez une telle chose ?
« Je n'ai pas besoin de le dire, c'est fait ! Cet album était à l'époque un peu un acte de protestation vis-à-vis des maisons de disques qui se mettaient à vendre de la musique comme des yaourts dans les supermarchés. Ils ont tué les disquaires en inventant le CD. Pour moi, ce n'est pas le téléchargement illégal qui a causé la crise de la musique, c'est le CD. Numériser la musique ça a éloigné les gens émotionnellement. »

 

Le 30 septembre vous serez en concert à Tours avec une tournée très particulière...
« Pour moi ce concert c'est en même temps revisiter certains morceaux connus ou moins connus que j'ai réarrangés et puis l'envie de jouer en live, un peu comme un groupe de rock, avec également des parties improvisées. Parallèlement, depuis le début de l'année, on teste de nouveaux morceaux sur scène qu'on enregistre au fur et à mesure et fin 2010 sortira un nouvel album. »

 

Interview réalisée par Virginie Beaume, Sylvain Bigot, Élodie Butet, Jacques Fontaine, Jansé, Ewen Le Roux et Rubin Steiner

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article